MotherCloud de Rob Hart

Toute ressemblance avec l’entreprise au sourire qui commence par A et finit par zon ne serait que fortuite.

L’auteur nous livre un post apocalyptique sans zombie, ni invasion extraterrestre mais digne d’un épisode de Black Mirror où une entreprise par le laxisme des gouvernants et le cynisme des consommateurs à créer un monopole. Mais à quel prix ?

Dans ce monde où tout se consomme, même les humains, pas de cannibalisme, mais on parlera plutôt d’aliénation, d’endoctrinement et de rébellion.

Ce roman se base sur une alternance de 3 points de vue : ceux des trois personnages principaux : à travers leur regard on découvre les deux côtés du miroir : côté dirigeant et côté employé, côté berger et côté moutons.

Le dirigeant, à travers ses yeux, se voit comme un sauveur, mais il ne cache rien de sa nature impitoyable qui l’a conduit au sommet.

Avec les deux autres protagonistes, on prend conscience de la mise en place du système avec la standardisation vestimentaire à travers la couleur des polos ; standardisation productive – on assiste à des journées abrutissantes et toujours les mêmes à travers une construction répétitive de leur journée l’abrutissante.

La mise en place de ce système va leur faire perdre leur repère petit à petit et insidieusement les endoctriner jusqu’à leur faire oublier leurs propres résolutions notamment pour l’un des deux personnages. Petit air de 1984 … les thématiques, déjà abordé dans 1984, sont ici reprises. Mais peut-on éteindre l’étincelle de la Révolution ?

Ce thriller est long à se mettre en place, les 100 premières pages présentent le contexte, l’environnement, le fonctionnement du Cloud. Elles m’ont paru interminables. J’ai eu du mal à comprendre les intentions de l’auteur. Une fois, ce décor planté le thriller peut commencer, il est certes prévisible, mais il est bien mené et le rythme s’accélère.

Le plus intéressant, dans ce livre, sont les thèmes abordés comme: l’aliénation volontaire, le formatage pour survivre, le traçage omniprésent ainsi que l’approbation et la recherche de la reconnaissance par la hiérarchie.

Un autre ingrédient commun  à la remise en cause du système, présent dans 1984 et le meilleur des mondes, leur a aussi été emprunté, l’amour.

Ce livre nous présente un futur unique et contrairement à une invasion extraterrestre ce futur est de peut-être de futurs possibles et c’est en cela il est plus effrayant.

Ma note :

Note : 3 sur 5.

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